Les noces paimpolaises                               

La partition

 

Refrain

Aux noces paimpolaises,

Les riches et les gueux,

Chacun y prend ses aises,

C'est là qu'on est heureux.

 

 

Chantons les noces paimpolaises,

On n'y voit pas d'esprit jaloux.

Au diable les humeurs mauvaises,

L'on s'y fait plutôt les yeux doux.

Les époux d'une voix très claire.

Disent oui chez monsieur le maire,

Qui leur fait un bien beau discours,

Leur disant de s'aimer toujours.

 

Ensuite la noce joyeuse

S'en va prier le Dieu sauveur,

Dans son église gracieuse,

De bénir le serment d'honneur.

En quittant le beau sanctuaire

L'époux prend son épouse chère,

Puis se promène dans Paimpol,

Jubilant et poussant du col.

 

Ensuite l'on se met à table,

Admirant le riche couvert,

Les gens pris d'une soif du diable

Ont tous un appétit d'enfer.

Les dames lâchent leur corsage,

À Paimpol c'est dans les usages.

Mais les hommes, n'étant pas plus sots,

Quittent gilets et paletots.

 

Après le plaisir de la table,

On part en chœur se promener.

Les deux époux d'un air aimable

Ne cessent de se contempler.

À chaque demi-kilomètre,

Les cavaliers d'un ton de maître

Font servir des consommations

Qu'on boit avec jubilation.

 

Le soir on se remet à table.

Les gens quoique pas affamés

Devant le repas délectable

Semblent disposés à manger.

On tape ferme sur les nouilles,

Le fricandeau et les andouilles.

Mais ce qui plaît mieux au palais,

C'est le bon cidre paimpolais.

 

Au dessert, la folle jeunesse

Chante romances et chansons,

Et les vieux sans plus de sagesse

Sans y pense deviennent ronds.

Les petits cousins et cousines

Ramassent toutes les pralines

Les petits fours et les fondants,

En disant : « c'est pour les enfants

 

Yann danse au bal avec Claudine,

Yvonne fait sauter Yvon.

Les époux filent en sourdine

Sans attendre le cotillon.

Aux premiers rayons de l'aurore,

On voudrait bien danser encore.

Mais hélas il faut se quitter:

L'on boit le coup de l'étrier.

 

 

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